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  • Syllana

JE CROYAIS QU'ON ALLAIT CHANGER LE MONDE ?!

Fiction de fin de confinement... - Qu’est-ce qu’il se passe ? - Je ne sais pas, et toi ? - Je ne sais pas non plus. - J’ai peur. - Moi aussi. - On est où ? - Je ne sais pas. - Qu’est-ce qu’on fait là ? - Je ne sais pas non plus. - Merde. - Ouais… C’était au printemps 2020. Le monde entier a été confiné pendant deux mois. Deux mois de vie à côté de la vie, une espèce de pause pour tous le monde. TOUS LE MONDE. C’est énorme non, tous le monde Et en même temps il faut se rendre compte que PERSONNE n’a vécu la même chose...

Il y a celles et ceux qui sont resté-e-s chez elleux et celles et ceux qui en sont parti-e-s. Celles et ceux qui ont quitté la ville pour aller à la campagne, Celles et ceux qui sont resté-e-s dans leur apparts, par choix ou obligation. Celles et ceux qui ont pu choisir justement et celles et ceux qui n’ont pas eu le choix. Celles et ceux qui étaient seul-e-s, celles et ceux qui étaient en groupe, et celles et ceux qui ont quand même vue du monde. Celles et ceux qui ont été recueillis, accueillies, délaissé-e-s ou oublié-e-s, et celles et ceux qui ont accueillis, partagé et rencontré. Il y a aussi celles et ceux qui ont bossé-e-s et celles et ceux qui ne sont pas sortie du tout. Celles et ceux qui avaient peur, celles et ceux qui étaient inquiêt-e-s, celles et ceux qui se sont occupé-e-s, celles et ceux qui se sont ennuyé-e-s, celles et ceux qui étaient heureux et heureuses, celles et ceux qui étaient tristes ou en colère. Une multitude de situation pour une multitude d’existences… - Et maintenant ? - Je ne sais toujours pas. - Moi non plus tu sais. - Ouais je m’en doute… Qu’est-ce qu’on peut faire ? - Et si … Je me disais que peut-être ? … Oui, c’est ça ! C’est ça je la tient ! - Mais de quoi tu parles ? - Oui je sais ! On dirait que ça part dans tout les sens ?!

C’est normal, on appelle ça une pensée - Une pensée ?! Ohhhhhhh !!! alors ça ressemble à ça ?! - Ouais je sais, c’est le bordel ! - Alors ça, tu l’as dit ! … - Alors, on fait quoi ?! - On continue ?! - … On continue ? On continue quoi exactement ? Le cour de nos existences, après deux mois de rien, on recommence simplement ce que l’on faisait avant ?! - MAIS C’EST IMPOSSIBLE ! - Je sais bien, mais apparemment, c’est le programme. - Merde - Ouais… - Alors on fait quoi ? - … Qu’est-ce que l’on a à faire maintenant ? Suivre, écouter, comprendre, faire attention, accepter la « distanciation sociale » et les « gestes barrières » pour se protéger. Mais protéger qui de qui ou quoi ? Comment peut-on nous faire avaler le fait que se balader sur une plage peut-être dangereux ? - Sans dec, vous pouvez plus allez à la plage ?! - Ouah !!! haut niveau là ! Combien de connerie de la sorte il va falloir que l’on entende pour que les gens se réveillent ? - Humm, tu t’enflammes un peu là non ? - J’ai l’impression que tu t’égares ! - Je m’égare ? Je m’égare ? Alors explique moi comment c’est possible que l’on nous confine pendant deux mois, au moment précis où les gouvernements commencent à perdre le contrôle des populations dans la plupart des pays du monde. Comment c’est possible que l’on demande à toute la population de tous les pays de rester chez elleux – sous prétexte de PANDEMIE – alors que le système immunitaire se construit justement lorsque nous sommes en contacts les un-e-s avec les autres. En confinant tous le monde chez soi, on ne permet pas aux personnes de développer les défenses immunitaires nécessaire pour qu’on lutte contre ce virus. Résultat : on va nous faire avaler la nécessité d’un vaccin, histoire de nous affaiblir encore plus et nous obliger à quoi ?! nous soigner ?! Je n’ai pas besoin d’être soignée moi. J’ai 33 ans, je suis en pleine forme physique, je n’ai aucun problème de santé. Je n’ai pas besoin d’être vacciné-e – et encore moins si je sais que derrière cela rapportera des millions aux industries pharmaceutiques. Et pareil pour les masques ! Qu’est-ce que c’est que ces salades ?! Pourquoi mettre un masque ? et qui remonte jusqu’au nez en plus. Bon l’histoire des gouttelettes pourquoi pas, allez un truc qui empêche de postillonner pourquoi pas, mais mon nez, c’est mon filtre, il ne met personne en danger en lui-même ! Et puis, comment mettre un masque en sachant que pour le coup, tu exclues de fait, les personnes sourdes ou malentendante, les personnes autistes qui lisent pour la plupart nos expressions pour se repérer et pouvoir agir en société. Pour moi, on cherche à nous empêcher de communiquer, d’être en relation les un-e-s avec les autres. Et en plus on nous demande de payer pour ça ! C’est à nous d’acheter ce qui nous empêchera d’être en relation avec les autres ?! Sans dec, on marche complètement sur la tête là !!! Si nous avions des gouvernements responsables, nous aurions eu sans doute, davantage de choix ou de liberté, nous rendant responsable de nos actions et de nos déplacements en fonction des autres et de soi même, par exemple. Mais non, la seule réponse que l’on nous sert c’est la contrainte et les flics, par coup d’« attestation de sortie » ! Attestation de sortie mon cul oui ! à quoi ça sert tout ça ?! - La question n’est pas à quoi, mais plutôt à qui ?! - … Oui, tu as raison, à qui ça sert ? - On sait très bien à qui ça sert, mais pour certain-e-s c’est encore compliqué de le comprendre et d’en déduire ce qu’il y aurait à faire ! En même temps, si on regarde bien, c’est normal ! La propagande fonctionne très bien. Les médias mainstream jouent leurs rôles à la perfection, les politiques aussi, les chef-fe-s d’entreprises également, le Médef se régale et les PME se voient offrir des aides par des banques gracieusement… C’est que ça panique dur là haut quand même ! On a jamais vu autant d’agitation, de contradictions et de craintes… - Alors ? Alors on laisse faire, parce que faut pas déconner, on va quand même pas se mouiller! On sait que c’est un joyeux bordel, mais rien, il ne se passe rien. On est là et on attend sans savoir vraiment quelle va être notre suite à nous, les oublié-e-s, les précaires, et les exclu-e-s. On commente l’actualité en étant dépité-e-s, dégouté-e-s, déprimé-e-s, résigné-e-s aussi. Se dire que le télétravail c’est pas si mal au final, que les soignant-e-s sont des héros et héroïnes, c’est beau, ça coûte rien… C’est la panique de tout bord et on chavire avec ! - J’aimerais que l’on se ressaisisse, que l’on se positionne, que l’on agisse, mais comment faire bouger une masse ? - En parlant ! - En disant ce que l’on pense, on peut parvenir à quelque chose. On en verra frémir des villes et des campagnes si tout le monde s’y met ! Parce que les solutions elles sont en nous ! Il me semble, il me semble que c’est entre nous que nous devrions nous construire et nous faire confiance ; entre nous que nous avons le pouvoir de l’analyse au même titre qu’iels ont leurs expert-e-s en tout genre qui crachent en permanence le venin de leur perfidie. - Moi je suis fatigué-e de les écouter ! Fatigué-e de m’entendre dire que je ne suis PERSONNE ! Je suis QUELQU’UN-E bordel ! - Est-ce que ce monde apprendra un jour à faire attention à l’autre ?! - L’Autre ?! C’est à dire ?! - Mon alter-égo ! - Quoi ?! - Au sens premier, un-e « autre moi ». Un autre moi, qui a ses propres doutes, souffrances, questionnements, cheminement de vie, mais qui vie et ressent au même titre que moi. On l’oublie souvent ça. Que les gens, sont des personnes. - PERSONNE ? tu me ressorts encore ce mot là ?! - Ben oui ! DES PERSONNES ET PERSONNE, ce n’est pas la même chose… C’est même l’exact opposé si on y réfléchie bien ! - Mais alors, pourquoi est-ce que c’est le même mot ! - Qu’est-ce que j’en sais moi, il faut demander à M. - C’est qui M ?! - C’est pas le sujet ! Non ce n’est pas le sujet. Je ne sais pas moi-même quel est le sujet de ce texte… J’avais prévenue, une pensée, c’est parfois dur à suivre… Et la mienne l’est particulièrement en ce moment. C’EST LE BORDEL. DANS LE MONDE, DANS MA TÊTE, DANS MES ÉMOTIONS,

DANS MON CORPS - ET VOUS ?! VOUS EN ÊTES OÙ ?! - Vous voulez quoi de la suite de cette expérience ? - Comment on fait pour faire autre chose, autrement ? Comment on les repenses nos relations maintenant, comment fait-on pour interagir avec l’autre, c’est quoi le protocole ? On se dit bonjour, on se serre la main, on se claque une bise, un câlin, une accolade ? - Je ne sais pas, je crois que cela dépendra de qui est en face de moi ! - C’est à dire ?! - Une histoire de consentement mutuel tu vois. Tu es dans quel mode toi, moi je suis comme si ou comme ça… sans se juger les un-e-s les autres mais simplement respecter. - Ça va faire bizarre non ?!

- De quoi?! nous respecter à ça oui! Y'a peu de gens habitué-e-s ! Non, mais sans blague, tu veux faire comment toi sinon ? Dire bonjour, c’est un code de politesse dans nos sociétés humaines, peut-être pas toutes, mais celles que je connais tu vois. Et donc ce rituel de la « rencontre » il faut y faire attention pour respecter celui ou celle qui est face à toi. Tu ne crois pas ? - Si sans doute, mais ça va quand même être bizarre je crois. - Ouais… - Merde - Ouais…

... - Alors finalement, le monde il va quand même changer… - C’est certain ! Le monde d’avant et le monde d’après. - Moi ça m’énerve cette expression, le MONDE d’après : genre on met du suspens dans ce qu’il va se passer. Tu vois, c’est comme Perceval dans Kaamelott, qui met des vieux dans ses histoires parce que les vieux « c’est mystérieux ». Bah le MONDE D’APRÈS ça me fait le même effet tu vois. Pareil, je dirais que c’est pareil pour moi. Après quoi ? ces deux mois de confinements ? le COVID ? le capitalisme ? - Oh ! - Quoi ? - Ça y est ! - Quoi ? - Iel a dit le mot ? - Quel mot - CAPITALISME - Oh là là !!!!!!! - Quoi oh là là, c’est pas une insulte ! - Non, mais c’est en train de le devenir : Espèce de capitaliste va ! - Le jour où j’entendrais ça dans la bouche d’un-e enfant, je suis pas sûr-e d’intervenir ! - C’est clair ! - On s’égare… - Oui, pardon ! Donc c’était quoi cette réaction ?! Celle que je ressens lorsque je parle avec des personnes qui ne parviennent pas à concevoir une autre manière de pensée que la leur … Qui me prennent pour un-e HURLUBERLUE - HURLUBERLUE ? mais d’où tu sors ça ? - C’est au même niveau que la poudre de perlimpinpin ça ! Fais gaffe ! Tu te Macronifie - Mais, non, iel parle le même langage pour se mettre au niveau justement ! - Ah ouais, c’est dur la pédagogie ! - Pédagogie ? En quoi c’est pédagogique ce qu’on raconte ? C’est n’importe quoi ! - J’en sais rien c’est sorti comme ça. C’est la pensée aussi, les associations d’idées. Parfois on fait des liens qui, de premier abord n’ont pas de sens, mais quand on sait qui parle on comprend. C’est ce qu’on appelle je crois une parole située. Enfin, en tout cas, moi je dirais ça comme ça ! - Ben voilà, parlons-en de cette parole située. Située par rapport à qui ? A soi Si on s’y penche un peu, il est souvent là le nœud du problème. On dit aux gens qu’iels peuvent dire ce qu’iels veulent, mais si ça va pas dans le sens de tous le monde, alors, ce que l’on dit c’est n’importe quoi… Et nommer le CAPITALISME et ses effets directs sur nos vies devient un dilemme Car tu les vois les réactions … tu les connais par cœur ces attitudes … de celles et ceux qui détournent le regard, de celles et ceux qui ne répondent pas, de celles et ceux qui plongent dans leurs téléphones, de celles et ceux qui ne te laissent pas parler, de celles et ceux que tu insupportes, de celles et ceux qui ne veulent pas t’entendre, de celles et ceux qui changent de sujet, de celles et ceux qui quittent la pièce tellement tu les saoules, de celles et ceux qui sont bien d’accord mais qui ne savent pas quoi faire,

de celles et ceux qui sont d'accord, mais qui trouvent que tu vas trop loin, de celles et ceux qui s’en détournent parce qu’iels en souffrent trop, de celles et ceux qui ne veulent pas faire le lien entre leur souffrance et le fonctionnement de cette société… capitaliste. CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE – CAPITALISTE

Ce n’est pas un gros mot, c’est le nom de notre société. C’est incroyable d’avoir fait de notre société quelque chose d’innommable… - C’est comme dans Harry Potter ! - Hein ?! - Ben ouais, dans le 7, Voldemort il jette un sort sur son nom, et dès que tu le prononces, les Mangemorts te tombent dessus… - Pourtant souvent c’est en nommant que l’on arrive à comprendre. - Ouai je sais, c’est sans doute pour ça que le capitalisme lié au patriarcat fait si bon ménage, puisque le patriarcat se charge du FERME TA GEULE et que le capitalisme continue en disant DANS LES RANGS. - Et le libéralisme te dit : VENDS TOI ! Se vendre. Nous devons trouver les moyens de vendre notre temps, notre énergie, notre vie : nous vendre… On a donc rien trouvé de mieux à faire ?! - Si si certain-e-s pensent que l’on pourrait vivre. - VIVRE, mais quelle idée ?! On fait ça comment ?! - Simplement. Sans courir après le temps, on pourrait le consacrer à celles et ceux que l’on aime mais aussi ce qu’on aime, selon nos envies propres et pas celles que l’on nous dit qu’il faut avoir. - Avoir Envie de travailler, oui. Avoir Envie de trouver un emploie, non. - Par exemple. - Avoir envie de produire, oui. Avoir Envie de piller, non. - C’est ça. Parce que ce n’est pas la même chose. Je cherche à comprendre comment on parvient à confondre les deux, et rationnellement, je ne comprends pas. Pourtant ce monde est hyper-rationnel mais y’a un truc qui coince et je ne comprends pas. - Il ne faut pas chercher à comprendre. - Bien sûr que si, sinon pourquoi on serait là ? - Je ne sais pas. - Tu ne sais jamais rien toi, tu me gonfles. Des fois, il faut savoir. - Et des fois, c’est bien de ne pas savoir. - Tu cherches à m’embrouiller là. - Pas du tout. - Et pourtant t’y arrive ! Qu’est-ce que je sais au fond. Qu’est-ce que je sais ? Je sais qui je suis, d’où je viens, où je suis né-e, de qui et pourquoi… mais parfois, je ne le sais pas… et ça c’est dur à vivre… très dur à vivre. Je sais ce que je veux, ce que je vaux, où je vais et pourquoi… mais parfois, je ne le sais pas … et ça, c’est dur à vivre… très dur à vivre. - Ce que je veux dis-tu ?! Tu en es sûr-e de savoir ce que tu veux ? - Jamais. - Moi non plus. - Et ce que tu vaux, tu le sais toi ? - Non. - Merde. - Ouais… - … Je ne sais pas grand chose et en même temps je sais beaucoup. Je comprends le monde à ma manière et je le regarde avec mes yeux, le ressens avec mon cœur et mon corps. PERSONNE ne peut me dire si j’ai raison ou tord. Parce que je suis moi et que PERSONNE ne sait ce que c’est d’être moi. - Comme personne ne sait ce que c’est d’être moi - Ou moi - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI- OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI- OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI- OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI- OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI - OU MOI- OU MOI … Des milliers et des milliers de vies. Des milliers de moi en fait... Nous sommes toustes les mêmes et tellement différent-e-s. Cette diversité est une richesse, au même titre que la diversité des êtres vivants sur cette planète… - Ça y est sortez les violons, c’est le moment émotion ! - Diversité que nous sommes en train de réduire, soit dit en passant - Pas Réduire, Détruire Détruire. On détruit tout. Et de la même manière que nous avons détruit le vivant, nous nous détruisons nous-même parce que nous sommes trop bête pour lever la tête et nous arrêter. - On s’est arrêté. On s’est arrêté pendant deux mois. - Non, on ne s’est pas arrêté, tout ne s'est pas arrêter. Les avions ont continué de tourner à vide pour ne pas « perdre leur ligne aérienne ». Amazone a continué d’envoyer des milliers de colis partout dans le monde, parce que des gens enfermés chez elleux s’ennuyaient. Les politiques ont continué de faire des conférences de presses pour nous raconter des blablas - Mais l’économie… - Quoi l’économie. Qu’est-ce qu’elle a l’économie. Qu’est-ce que j’en ai à faire de l’économie moi ! Je ne te parle pas d’économie, je te parle de gens qui ont continué leurs habitudes de manières détournées, et qui n’attendaient qu’une chose que les magasins ouvrent. On a réussit à créer une telle dose de dépendance à la consommation et au fait de dépenser de l’argent que ça devient une nécessité en soit : DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, DÉPENSER DES SOUS, ACHETER, ACHETER, ACHETER, ACHETER, - Ça fait Robot comment tu parles. - C’est fait exprès. Parce que c’est que nous devenons… des robots. Des robots qui agissent sans réfléchir. Je ne veux pas devenir un robot moi. JE VEUX RESTER MOI. Un-e humain-e parmi tant d’autres qui veut simplement vivre et vivre simplement. Est-ce si dur à envisager ? Des personnes qui veulent vivre simplement. Parce que la vie est déjà si dure en elle-même. Combien sommes-nous à souffrir ? - Je ne suis pas sûr-e de pouvoir faire le compte. - Complexe comme question, parce que la souffrance est relative elle aussi. - Alors combien sommes-nous à dire que nous souffrons ? - Pas assez. - Ça c’est sûr. - Mais on est de plus en plus nombreux-ses. - Oui, mais il ne faut pas s’arrêter là. Non pas pour se faire entendre d’ailleurs, parce que cela fait bien longtemps que l’on sait que l’on ne nous entend pas. - Non, pour nous RECONNAÎTRE ! - Et c’est là que ça devient complexe, parce que dans le patriarcat, reconnaître sa souffrance, c’est reconnaître sa faiblesse. - Encore une fois, ça n’a rien à voir. - Oui. Mais c’est comme ça que c’est perçu. Et ce système de pensée est bien plus complexe à combattre que le capitalisme, parce qu’il se situe précisément dans nos modes de communication. - C’est dommage ! - A qui le dis-tu ?! Un des problèmes centraux d’après moi, du fonctionnement du monde. Faire des raccourci dans les émotions que l’on éprouve pour ne pas chercher à comprendre d’où elle vient et ce qui la motive. Parce que lorsque l’on souffre, ce n’est jamais pour rien. Il y a des raisons extérieures et intérieures, mais l’intérieur est souvent pollué par l’extérieur. Tout se mélange, et cela ressemble au bordel d’une pensée égarée, et quand ça sort… Et le Patriarcat se nourrie de ce bordel pour nous maintenir dans notre marasme émotionnel et nous empêcher de faire le trie dans nos émotions. Le capitalisme se charge de nous occuper et le libéralisme à nous faire nous sentir des grosses merdes… - Là tu t’égares. - Tu l’as déjà dis. - Je suis fatigué-e - Ça aussi tu l’as déjà dis. - Je sais. - Ah enfin quelque chose que tu sais ! - Tu me fatigues Parce que c’est fatiguant en fait. Impossible à suivre. C’est trop dur, trop complexe, trop tordu, trop malsain, trop pervers. - Bien sûr que c’est pervers, c’est la nature humaine qui est comme ça. - Tu crois ?! Moi j’y crois pas à ces histoires de nature. - Ah bon ?! On est pas naturel nous ?! - Ah ça non, on ne l’est pas. Nous sommes toustes bourrées de construits sociaux, de codes, de cultures, de pratiques, d’habitudes, de mœurs, de tous ces mots qui veulent à peu de choses près dire la même chose. NOUS SOMMES LES PRODUITS D’UN SYSTÈME. - C’est dur ce que tu dis là. - Non, c’est pas ce que je dis qui est dur, c’est de comprendre ce que je dis. - Quoi ?! - Comprendre, assimiler, intellectualiser appelle ça comme tu veux, bref, le fait de brancher ces neurones pour intégrer le sens des mots qui sont prononcés. - Ouah tu vas loin là non ?! - Si tu veux ! En attendant ça reste ça le problème. On ne considère les personnes que comme des individu-e-s qui sont là et qui fond, et qui sont responsable d’absolument tout ce qui leur arrive. Sauf que ces individu-e-s iels sont et fond dans un contexte, dans une époque à un moment précis de l’histoire. On agit pas de nos jours comme on agissait à la préhistoire ou au moyen âge parce que le contexte extérieur n’est pas le même. Si tu changes le contexte, tu remarqueras que les gens n’agissent pas de la même manière, parce que la situation n’aura pas le même impact sur lui ou elle. Les gens ne sont pas bons ou méchant-e-s en elleux-même par contre la situation extérieure (familliale et sociale notamment) fera que telle personne se développera en sécurité par exemple et que telle autre pas du tout. Comment es-tu au monde si tu n’as jamais été en sécurité dans ta vie ? Comment tu interagies avec l’autre si tu n’as pas les bons codes sociaux, si pour toi, dire je t’aime, c’est mettre une gifle – ou la recevoir ? Ou si tu as grandi seul-e et que l’on te dit que tu dois faire confiance ? A qui peux-tu faire confiance si tu n’as pas confiance en toi ? - … - Ben voilà, tu ne sais pas toi non plus. On ne peut pas savoir. Personne ne peut savoir. Ce qu’il faut, donc, c’est chercher à comprendre… Chercher à comprendre. Être en chemin, en route, en mouvement. On en a du travail, et tellement ! Pas le temps de chercher un emploi, désolé-e je dois chercher à comprendre ! Il y a tant et tant de choses à faire, à construire, à inventer, tant et tant. Mais pas pour ÇA. Pas pour EUX. PLUS JAMAIS POUR EUX - Non. Pas pour EUX - Plus jamais pour EUX. - Mais pour qui alors ? - Pour NOUS ? - Et pourquoi ? - Pour NOUS aussi… et la vie sans doute aussi ! - Ça fait slogan de pub ! - C’est fait exprès ! - ?! - Un slogan pour les manifs ! - Alors finalement, on fini par savoir pourquoi ON EST LÀ ! - Ouais ! - C’est cool ! - Ouais ! - Et ce n’est que le début !

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